• Chaque année, il m'emmenait.
    Nous partions l'après midi entier, tous les deux, rien que tous les deux sans elle.
    Je montais sur la petite estrade et me laissais aller à rêver devant toutes ces poupées et peluches animées.
    Il m'attendait.
    J'ignore combien de temps je passais devant chaque vitrine, mais je me souviens que nous ne revenions que pour le dîner.

    Aujourd'hui.
    Même odeur de marrons chauds, même ambiance fraîche et légère malgré le froid, mêmes lumières de cristal.
    Sauf qu'hier les estrades me semblaient bien plus petites, la musique paraissait angoissante,  aujourd'hui mes rêves ont disparu, le sourire avec.

    Tout cela me paraît tellement sortir de mon imagination.

     


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  • J'ai considéré au départ qu'il valait mieux partir silencieusement, même s'il fallait provoquer l'incompréhension.
    Et finalement, la vérité, aussi crue soit-elle, doit être livrée.



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  • N'avez vous jamais ressenti une sorte de rupture, le genre de déchirure qui vous révèle que la dernière limite a été franchie ?
    C'est ça.
    C'est la sphère qui tourne lentement sur le plateau, qui s'approche du bord, et qui finit par basculer dans le vide sans aucune possibilité de retour.
    Il faut savoir se retirer avant le pire.


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  • J'évoquais précédemment la différence entre ce que nous percevons et ce qui se passe réellement.
    J'entends par là, les situations où nous sommes directement impliqués.
    On s'imagine souvent (quand je dis "on", comprenez plutôt "je") que tout est perdu d'avance, donc on n'accorde que peu d'importance à certaines choses.
    Patience, je vais illustrer mes propos.
    Habituée à n'occuper qu'une place de second ordre, je joue toujours au second plan.
    Pour ceux qui ont suivi l'histoire depuis les premiers posts, ils se rappelleront sans doute que ma place en tant qu'enfant fut secondaire pour mes parents, dans la vie privée, je suis plus souvent une maitresse ou une récréation qu'une réelle compagne.
    Aujourd'hui, j'entretiens un relation un peu particulière avec une personne éloignée physiquement.
    Par conséquent, le comportement s'adapte à la situation. Pas d'engagement personnel, pas de proximité, pas d'abandon de soi... Une liaison qui semble superficielle, qui me semble superficielle, et j'entretiens cet aspect par un manque total d'engagement.
    Néanmoins, considérant que ma place se situe toujours et éternellement au second plan, j'agis toujours en conséquence, et finalement, n'attends que peu en retour.
    Je disais que je m'étais fourvoyée.
    La personne en question devrais probablement s'éloigner davantage (géographiquement). Après une telle annonce, éternelle blasée que je suis, après avoir tourné la page d'une première secousse provoquée par cette nouvelle, je décide de passer en mode "next".
    Sauf que...
    J'ai cru comprendre que mon rôle dans cette histoire ne se bornait pas à jouer les amantes, ou les hôtesses câlines.
    De simples phrases m'ont fait comprendre que j'avais un premier rôle.
    Une proposition.
    L'idée de l'accompagner a été évoquée. L'hypothèse de le suivre a été émise...
    Mes certitudes ont été ébranlées.
    Persuadée d'avoir à vie une carrière de second rôle, je m'aperçois qu'un jour peut être je pourrais bien tenir le haut de l'affiche.
    Déstabilisant. Intriguant.

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