• N'avez vous jamais ressenti une sorte de rupture, le genre de déchirure qui vous révèle que la dernière limite a été franchie ?
    C'est ça.
    C'est la sphère qui tourne lentement sur le plateau, qui s'approche du bord, et qui finit par basculer dans le vide sans aucune possibilité de retour.
    Il faut savoir se retirer avant le pire.


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  • J'évoquais précédemment la différence entre ce que nous percevons et ce qui se passe réellement.
    J'entends par là, les situations où nous sommes directement impliqués.
    On s'imagine souvent (quand je dis "on", comprenez plutôt "je") que tout est perdu d'avance, donc on n'accorde que peu d'importance à certaines choses.
    Patience, je vais illustrer mes propos.
    Habituée à n'occuper qu'une place de second ordre, je joue toujours au second plan.
    Pour ceux qui ont suivi l'histoire depuis les premiers posts, ils se rappelleront sans doute que ma place en tant qu'enfant fut secondaire pour mes parents, dans la vie privée, je suis plus souvent une maitresse ou une récréation qu'une réelle compagne.
    Aujourd'hui, j'entretiens un relation un peu particulière avec une personne éloignée physiquement.
    Par conséquent, le comportement s'adapte à la situation. Pas d'engagement personnel, pas de proximité, pas d'abandon de soi... Une liaison qui semble superficielle, qui me semble superficielle, et j'entretiens cet aspect par un manque total d'engagement.
    Néanmoins, considérant que ma place se situe toujours et éternellement au second plan, j'agis toujours en conséquence, et finalement, n'attends que peu en retour.
    Je disais que je m'étais fourvoyée.
    La personne en question devrais probablement s'éloigner davantage (géographiquement). Après une telle annonce, éternelle blasée que je suis, après avoir tourné la page d'une première secousse provoquée par cette nouvelle, je décide de passer en mode "next".
    Sauf que...
    J'ai cru comprendre que mon rôle dans cette histoire ne se bornait pas à jouer les amantes, ou les hôtesses câlines.
    De simples phrases m'ont fait comprendre que j'avais un premier rôle.
    Une proposition.
    L'idée de l'accompagner a été évoquée. L'hypothèse de le suivre a été émise...
    Mes certitudes ont été ébranlées.
    Persuadée d'avoir à vie une carrière de second rôle, je m'aperçois qu'un jour peut être je pourrais bien tenir le haut de l'affiche.
    Déstabilisant. Intriguant.

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  • J'ai envie de rêver, j'aimerais qu'en ouvrant ma fenêtre, il y ait autre chose chose que seule la réalité.

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  • Je me fais vomir et je prends des laxatifs. Ma boulimie pour ne jamais avoir à lui ressembler : elle est tellement grosse.

    Je me désinteresse du monde entier : elle s'occupe tellement de la vie des autres.

    Je ne bois jamais d'alcool : elle bois sans cesse.

    Je ne regarde jamais la télé posée dans mon canapé, il faut toujours que je trouve quelque chose pour m'occuper : elle est oisive et inactive.

    Je ne supporte pas la crasse chez moi : elle est tellement sale et négligeante.

    Je revendique mon autonomie et mon indépendance : elle n'a jamais travaillé et vis aux crochets de son mari.

    Je ne veux pas d'enfant : pour ne jamais reproduire ce qu'elle a fait.

    Je ne suis pas matérialiste : elle a fait son caprice pour l'avoir sa maison, elle l'a eue.

    Je me ruine en parfum et me frotte fort : elle sent tellement mauvais et elle est tellement crade.

    Je ne me soucie pas de ma santé et fais preuve de désinvolture même : son hypochondrie m'exaspère.

    Je ne supporte pas la présence de gens popu : c'est son monde et celui de son amant.

    Je m'accroche pour réussir dans ma vie professionnelle : pour l'élever au dessus d'elle et de mon père.

    Je fréquente un homme intelligent, brillant,qui a réussi mais que je n'aime pas : pour me prouver que quelqu'un de cet acabit peut m'apprécier.

    Tout cela, maintenant j'en connais l'origine. J'ai sans doute oublié certains autres comportement en réaction à mon passé, mais l'essentiel est là.

    Voilà ce que je suis aujourd'hui par sa faute, par leur faute : une espèce de boulimique solitaire pitoyable, mysanthrope, associale, inapte à l'amour frôlant l'hyperactivité. Merci maman, merci papa.


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