dessin réalisé pour moi en aout 2008

fin de rédaction
elle repose sa plume

elle me laisse ses textes

son histoire

son souvenir

si vous n'avez su l'aimer

tant qu'elle était là

sachez vous taire

et rester à votre place

insipides, flasques et sans saveur!

si vous quittez celle ci

je saurai vous y remettre

dou

J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends

G.Apollinaire 

Il faut larguer les amarres, quitter la rive, et ne pas se retourner.

Un autre horizon, le cap de notre toujours.

Quelle que soit l'issue, le départ est annoncé.

L'échec : motivation supplémentaire.

La réussite : un départ grandiose. 

Mes images défilent encore, toujours à un rythme plus ou moins rapide, saccadé, lent, ralenti.

Mon père. Je t'imagine. Je te sens, contre moi, ma tête dans tes mains, tes lèvres sur mon front me signifiant ta fierté et l'admiration que tu as aujourd'hui pour cette si petite chose qui a finalement traversé des déserts et survécu à toutes ses tempêtes.

Personne. La sensation qui me traverse n'est qu'hypothèse.

J'avance nue face à ces foules, sans protection, sans assurance, dans l'ignorance d'appartenir à quelque chose.

"Va, tu ne risques rien, je t'assure, lance-toi, je suis juste là, à côté".

Mais personne. 360° sur moi même, mais personne. Jamais. Je tourne, pivote, personne.

Ma confiance dans l'homme n'a d'égal que ta présence dans ma vie.  

Rejetés, mal aimés.

Mâle adresse : la corde se tend mais ne se rompt. 

Impossible fuite. Chaines invisibles trop lourdes.